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Elle décrépite au feu, se fond au chalumeau sans addition, et les flux la dissolvent avec effervescence. V. les notes de M. l’Abbé Mongéz.

M. Darcet est parvenu à la fondre à un feu de porcelaine.

On l’a souvent confondue avec le gypse et le spath fluor, mais les caractères sont bien différens.

Elle accompagne, presque par-tout, les mines métalliques, et on la regarde même comme d’un heureux augure : Becher a soutenu que c’étoit un indice certain vel presentis vel futuri metalli. Et je crois être fondé à la regarder comme la pierre vitrifiable de ce célèbre Naturaliste : on peut voir les preuves de mon assertion, dans les idées préliminaires de mon traité des substances métalliques ; l’analogie, entre cette pierre et les métaux, a été établie par les expériences de Bergmann et de M. Lavoisier.

Cette pierre, chauffée un peu fortement, présente dans l’obscurité une lumière bleuâtre. Pour former ces espèces de phosphores, on pulvérise le spath, on pétrit cette poussière avec du mucilage de gomme adragant, on en forme des gâteaux minces comme des lames de couteau ; on fait ensuite sécher ces gâteaux et on les calcine fortement, en les mettant au milieu des charbons ; on les nettoie ensuite en soufflant dessus, on les expose à la lumière pendant