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Si on le tient à un feu assez vif, en contact avec de la poussière de charbon, l’acide se décompose, et le résidu est de la chaux.

On peut encore séparer ses principes, en les faisant bouillir, en poudre fine, avec de l’alkali.

Il est fusible au chalumeau, selon Bergmann ; et à un feu de porcelaine, selon M. Darcet.

La conduite du feu dans la calcination du gypse, est très-importante ; trop de feu le décompose, trop peu ne lui permet point de s’unir à l’eau, et de faire corps.

Le gypse calciné se divise dans l’eau, et forme une pâte à laquelle on peut donner toutes les formes imaginables : nous devons à cette propriété les beaux ornemens de l’intérieur de nos maisons ; on ne peut pas en décorer l’extérieur, parce qu’étant soluble dans l’eau, ce liquide dégraderoit peu à peu les ouvrages.


IIIe. Espèce. Fluate de chaux, spath vitreux, fusible ou phosphorique, fluor spathique.


Cette pierre est la combinaison d’un acide particulier, qu’on appelle fluorique, avec la chaux.

Cette substance décrépite sur les charbons ardens, comme le muriate de soude : chauffée légèrement, elle brille d’une belle couleur bleue qui se conserve même dans l’eau et les acides ;