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divisant, qui donne la poudre la plus fine, qui se dissout dans l’acide acéteux sans effervescence et laisse le moins de résidu possible.

La chaux cherche toujours à se saisir de l’acide et de l’eau dont on a dépouillé la pierre par la calcination ; aussi, exposée à l’air, elle se gerce, s’échauffe, se réduit en poussière en augmentant de volume et reprend la propriété de faire effervescence ; il est donc important d’employer la chaux fraîche, si on veut l’avoir avec toute sa force.

La chaux est légèrement soluble dans l’eau, et c’est cette dissolution qu’on appelle eau de chaux. On peut en précipiter la chaux, par le moyen de l’acide carbonique, qui régénère la pierre calcaire et en forme un précipité.

L’eau de chaux est employée pour reconnoître la présence et déterminer la proportion de l’acide carbonique dans une eau minérale.

Les Médecins en prescrivent l’usage comme absorbant et dépuratif.

Lorsque l’eau de chaux a le contact de l’air, il se forme, à sa surface, une pellicule connue sous le nom de crème de chaux ; c’est de la pierre calcaire régénérée.

Le superbe bassin de Lampy, un des deux principaux réservoirs qui fournissent de l’eau au canal royal du Languedoc, perdoit l’eau par les joints des pierres ; l’habile Ingénieur qui dirige