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permettent d’y voir qu’un effet naturel de l’écoulement des eaux qui a dû occasionner du retrait et disposer les roches par couches ou feuillets.

Il me paroît qu’on peut établir deux divisions très-naturelles entre les pierres calcaires non crystallisées : car, ou elles sont susceptibles d’un poli parfait, et alors on les appelle marbres ou albatres ; ou elles ne sont pas susceptibles de ce poli, et, dans ce cas, on les appelé moëllons, tufs, etc.


A. Pierres calcaires susceptibles d’un poli parfait.


Quoique, d’après les expériences des Chimistes, sur-tout de M. Bayen, il soit prouvé que les marbres contiennent plus ou moins d’argile, nous sommes forcés de les placer ici, parce que la terre calcaire prédomine tellement, qu’on ne peut pas raisonnablement les placer ailleurs, et quils ont tous les caractères de la pierre à chaux.

Les marbres different des autres pierres calcaires par le poli dont ils sont susceptibles, et on les distingue entr’eux par les couleurs.

Le marbre blanc est ordinairement le plus pur ; nous connoissons celui de Carrare et l’ancien marbre statuaire de Paros.

Le marbre noir est coloré par un bitume ou par le fer : M. Bayen a trouvé ce métal dans