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crystaux dans les cavités des montagnes calcaires, on les trouve dans les fentes qui pénètrent dans l’intérieur de ces pierres, et généralement dans tous les endroits où pénètrent les eaux qui charrient la pierre calcaire prodigieusement atténuée et presque dissoute.

La pierre calcaire crystallisée nous présente plusieurs variétés de forme, mais la rhomboïdale paroît être la plus constante et la plus générale. Les environs d’Alais nous fournissent des rhombes de spath de la plus grande beauté, ils sont transparens comme ceux d’Islande, et doublent les objets de la même manière.

Il arrive souvent qu’un groupe de crystaux rhomboïdaux présente, à la surface, des pyramides plus ou moins saillantes, qui ne sont que les angles plus ou moins alongés des rhombes ; et on ne peut pas se refuser à convenir, avec M. de Romé de Lisle, que la forme pyramidale ne soit une légère modification du rhombe ; car, si on brise une pyramide de spath, elle se réduit en élémens de figure rhomboïdale.

Les principales variétés de la forme pyramidale, se déduisent, sur-tout, du nombre des côtés ; et lorsque la pyramide est longue et aiguë, on l’appelle spath à dent de cochon.

La pierre calcaire affecte souvent la forme prismatique, et celle-ci nous présente encore quelques variétés.