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mènes ; mais rien n’est plus propre à rabaisser les prétentions des jeunes gens prévenus par ces demi-connoissances que de leur montrer le vaste tableau de ce qu’ils ignorent : au sentiment profond de leur ignorance, succède le désir si naturel d’acquérir de nouvelles connoissances ; le merveilleux des objets qu’on leur présente captive leur attention ; l’intérêt de chaque phénomène excite leur curiosité ; l’exactitude dans les expériences et la rigueur dans les résultats, forment leur raisonnement et les rendent sévères dans leurs jugemens. En étudiant les propriétés de tous les corps qui l’entourent, le jeune homme apprend à connoître les rapports qu’ils ont avec lui-même : et, en se portant successivement sur tous les objets, il étend par de nouvelles conquêtes le cercle de ses jouissances ; il devient même participant des priviléges du Créateur, puisqu’il unit et désunit, compose et