Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Pour bien diriger les applications de la chimie au corps humain, il faut réunir des vues saines sur l’économie animale à des idées exactes de la chimie ; il faut subordonner nos résultats de laboratoire aux observations physiologiques, tâcher d’éclairer les uns par les autres, et ne reconnoître d’autre vérité que celle qui n’est contredite par aucun de ces moyens de conviction. C’est, pour s’être écarté de ces principes, qu’on a regardé le corps humain comme un corps mort et passif, et qu’on y a appliqué les principes rigoureux qui s’observent dans les opérations du laboratoire.

Dans le minéral, tout est soumis aux loix invariables des affinités ; aucun principe interne ne modifie l’action des agens externes : de-là vient que nous pouvons connoître, produire, ou modifier les effets.

Dans le végétal, l’action des agens externes y est également marquée,