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ces sont si intimes qu’il est difficile de tirer une ligne de démarcation entr’elles : si nous bornons la physique à la recherche des propriétés externes des corps, nous ne lui donnons pour objet que l’écorce des choses ; si nous restreignons le Chimiste à la simple analyse, il parviendra, tout au plus, à connoître les principes constituans des corps et ignorera les fonctions. Ces distinctions dans une science qui n’a qu’un but, la connoissance complète des corps, ne peuvent plus exister ; et il me paroît que nous devons absolument les rejeter dans tous les objets qui ne peuvent être approfondis que par la réunion de la physique et de la chimie.

À l’époque de la renaissance des lettres, il a été avantageux d’isoler, pour ainsi dire, les savans sur la route de la vérité, et d’y multiplier les atteliers (qu’on me permette l’expression) pour hâter le défrichement ;