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Nous pouvons aujourd’hui faire connoître la nécessite de la chimie dans les diverses branches de l’agriculture, avec d’autant plus de raison, que le Gouvernement ne cesse d’encourager ce premier des arts par des récompenses, des distinctions et des établissemens ; et c’est entrer dans ses vues que de lui fournir des moyens pour le faire prospérer. Nous voyons avec la plus grande satisfaction que, par le plus heureux retour, on commence à regarder l’agriculture comme la source la plus pure, la plus féconde et la plus naturelle de nos richesses ; les préjugés ne pèsent plus sur l’Agriculteur ; le mépris et la servitude ne sont plus l’apanage réservé à ses pénibles travaux ; l’homme le plus utile et le plus vertueux, est aussi l’homme le plus considéré, et il est enfin permis au Cultivateur de lever au Ciel des mains libres pour le remercier de cette heureuse révolution.