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peuple, il faut descendre jusqu’à lui, et par ce moyen l’associer à nos découvertes : nous voyons, par exemple, que l’Artiste ne connoît l’acide sulfurique que sous le nom d’huile de vitriol, quoique la dénomination d’acide vitriolique ait été le langage des Chimistes pendant un siècle ; n’espérons pas d’être plus heureux que nos prédécesseurs ; et, bien-loin de nous isoler, multiplions nos rapports avec l’Artiste ; bien-loin d’aspirer à l’asservir à notre langue, inspirons-lui de la confiance en apprenant la sienne ; prouvons à l’Artiste que nos rapports avec lui sont plus étendus qu’il ne l’imagine ; et, par ce rapprochement, établissons une confiance réciproque et un concours de lumières qui ne peuvent que tourner au profit des arts et de la chimie.

Après avoir expliqué les principaux obstacles qui ont retardé les progrès de la chimie, et les causes qui, de nos jours, en ont assuré les progrès, nous