Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/360

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Elles sont froides ou chaudes : les premières sont celles de Seltz, de Chateldon, de Vals, de Perols, etc. les secondes, celles de Vichi, du Mont-d’or, de Chatelguyon, etc.

II°. Eaux salines proprement dites. Celles-ci sont caractérisées par le goût salé qu’elles ont ; cette saveur se modifie selon la nature des sels qui y sont contenus : ceux qu’on y trouve le plus généralement, sont le muriate de magnésie, les sulfates de soude, de chaux, etc. De la nature de celles-ci, sont nos eaux de Balaruc, d’Yeuset, etc.

III°. Eaux sulfureuses. On a long-temps regardé le soufre comme existant en nature dans les eaux. MM. Venel et Monnet se sont élevés contre cette assertion. Bergmann a prouvé que la plupart n’étoient imprégnées que par le gaz hépatique ; il paroît néanmoins qu’il y en a quelques-unes qui tiennent du vrai foie de soufre en dissolution : celles de Barèges et de Cotterets sont de la nature de ces dernières, tandis que celles d’Aix la Chapelle, de Montmorency, etc. sont de la nature des premières. On pourroit, avec M. de Fourcroy, appeller les premières hépatiques, et donner le nom d’hépatisées aux dernières.

On reconnoît cette classe à l’odeur d’œufs pourris qu’exhalent ces eaux.

IV. Eaux martiales. Celles-ci ont la propriété de se colorer en bleu par la dissolution du prussiate de chaux ; elles ont, en outre, un goût as-