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la divisent et la font évaporer en partie ; on finit de la rapprocher dans des chaudières.

4°. Dans les Provinces du midi, à Peccais, à Peyrat, à Cette, etc. on commence par séparer et isoler, de la masse générale, une certaine quantité d’eau qui séjourne dans des espaces quarrés qu’on appelle partenemens ; il suffit pour cela d’avoir des martelières qu’on puisse ouvrir et fermer à volonté, et de former des murs d’enceinte qui ne permettent communication avec l’eau de la mer que par le moyen de ces portes. C’est dans les partenemens que l’eau reçoit une première évaporation ; on la fait passer ensuite dans d’autres endroits également clos, où elle continue à s’évaporer ; et, lorsqu’elle commence à déposer, on l’élève par des puits à roue sur des quarrés qu’on appelle tables, et là se termine l’évaporation.

Le sel est entassé pour former les camelles, et on le laisse en cet état pendant trois ans, pour que les sels déliquescens s’écoulent ; et, après cet intervalle de temps, on le distribue dans le commerce.

On cherche, depuis long-temps, des moyens économiques pour décomposer le sel marin, et en tirer à bas prix l’alkali minéral, qui est d’un si grand usage dans les savonneries, les verreries, les blanchisseries, etc. Les procédés connus jusqu’à ce jour sont les suivans :