dans cet état il est assez brillant, on l’appelle sel gemme, c’est presque toujours un oxide de fer qui le colore.
Comme ces mines de sel ne sont, ni assez abondantes pour fournir aux besoins de tous, ni assez également distribuées pour permettre à tous les peuples de notre globe d’y avoir recours, on a été obligé d’extraire le sel de l’eau de la mer. La mer n’en contient pas une égale quantité sous tous les climats : Ingenhousz nous a appris que celles du nord en contiennent moins que celles du midi. Le sel marin est si abondant en Égypte, qu’au rapport d’Hasselquist une source d’eau douce est un trésor dont le secret ne se transmet que de père en fils.
La manière d’extraire le sel de la mer varie, selon les climats.
1°. Dans les Provinces du nord, on lave les sables salés des bords de la mer avec le moins d’eau possible, et on obtient le sel par évaporation. Voyez la description de ce procédé par M. Guettard.
2°. Dans les pays très-froids, on concentre l’eau par la gelée, et on évapore le reste par le feu. Voyez Vallerius.
3°. Dans les fontaines d’eau salée de la Lorraine et de la Franche-Comté, on élève l’eau, et on la précipite sur des fagots d’épines qui