Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/329

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

formes qu’il lui a reconnues sont celles d’un prisme quadrangulaire tronqué très-obliquement et terminé par un lozange ; il a aussi observé, sur la surface de la liqueur, des pyramides hexaèdres creuses.

Pour employer l’acide oxigéné dans les arts, et pouvoir en concentrer une plus grande quantité dans un volume donné d’eau, on fait passer la vapeur à travers une dissolution d’alkali ; il se forme d’abord un précipité blanc dans la liqueur, mais peu après le dépôt diminue, et il s’en dégage des bulles qui ne sont que de l’acide carbonique ; dans ce cas, il se forme du muriate oxigéné et du muriate ordinaire ; la seule impression de la lumière suffit pour décomposer le premier et le convertir en sel commun : cette lessive contient, à la vérité, l’acide oxigéné dans une plus forte proportion ; l’odeur exécrable de cet acide est fortement chatrée ; on peut l’employer aux divers usages avec le même succès et avec beaucoup plus d’aisance ; mais l’effet ne répond pas, à beaucoup près, à la quantité d’acide oxigéné qui entre dans cette combinaison, parce que la vertu d’une grande partie est détruite par son union à la base alkaline.

L’acide muriatique oxigéné a une odeur des plus fortes ; elle porte une impression directe sur le gosier qu’elle resserre, excite la toux, et détermine un violent mal de tête.