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développent par l’affusion de l’acide muriatique, sont d’un jaune verdâtre, elles se combinent avec l’eau et lui communiquent cette couleur ; lorsqu’on les concentre par la glace et que l’eau en est saturée, elles forment une écume à la surface qui se précipite dans le liquide et ressemble à de l’huile figée : il est nécessaire d’aider l’action de l’acide muriatique par le secours d’une chaleur modérée qu’on communique au bain de sable ; il est essentiel de bien lutter les vaisseaux, car la vapeur qui s’échappe est suffoquante et ne permet pas au Chimiste de veiller de près à son opération : on peut reconnoître aisément l’endroit par où perdent les luts, en promenant dessus une plume trempée dans l’ammoniaque, la combinaison de ces vapeurs forme dans le moment un nuage blanc qui dénote l’endroit par où la vapeur s’échappe. On peut consulter sur l’acide muriatique oxigéné, un excellent Mémoire de M. Berthollet, publié dans les annales chimiques.

On peut obtenir le même acide muriatique oxigéné, en distillant, dans un appareil semblable, un mélange de dix livres de sel marin, trois à quatre livres de manganèse et dix livres acide sulfurique.

M. Reboul a observé que l’état concret de cet acide est une crystallisation de l’acide qui a lieu à trois degrés au-dessus de la glace : les