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ne la lâcher que goutte à goutte par le moyen d’un robinet, l’entonnoir étoit fermé pour éviter toute évaporation de l’eau ; à l’autre extrémité du canon étoit placé un récipient tubulé destiné à recevoir l’eau qui passeroit sans se décomposer ; à la tubulure du récipient étoit adapté l’appareil pneumato-chimique. Pour plus de précaution, on fit le vide dans tout l’appareil avant l’opération ; enfin, dès que le canon fut rougi, on y introduisit l’eau goutte à goutte, on retira beaucoup de gaz hydrogène ; et, l’expérience finie, le canon eut acquis du poids, les bandes de fer qui étoient dedans furent converties en une couche d’oxide de fer noir ou d’éthiops martial cristallisé comme la mine de fer de l’isle d’Elbe ; on s’assura que le fer étoit dans le même état que celui qui est brûlé dans le gaz oxigène, et l’augmentation du poids du fer plus celui de l’hydrogène formèrent exactement celui de l’eau employée.

On brûla le gaz hydrogène obtenu avec une quantité d’air vital égale à celle qui avoit été retenue par le fer, et on recomposa les 6 onces d’eau.

3°. MM. Lavoisier et de Laplace, en brûlant dans un appareil convenable un mélange de 14 parties de gaz hydrogène et de 86 oxigène, ont obtenu une quantité d’eau proportionnée. M. Monges obtenoit les mêmes résultats à Mezière dans le même temps.

L’expérience la plus concluante, la plus