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nemens du Nord, a été singulièrement encouragée, et que la chimie qui éclaire la minéralogie, a dû nécessairement participer à ces encouragemens[1].

  1. Depuis que le gouvernement françois facilite l’étude de la minéralogie par les plus superbes établissemens, nous avons vu le goût de la chimie se ranimer, les arts qui ont pour objet le travail des métaux se perfectionner, les exploitations des mines se multiplier ; et c’est sur-tout M. Sage qui, par un travail assidu et le zèle le plus ardent, a décidé la faveur du Gouvernement : j’ai vu de près les soins pénibles que prenoit ce Chimiste pour opérer la révolution, j’ai été témoin des sacrifices personnels qu’il faisoit pour la forcer ; j’ai applaudi à son zèle, à ses motifs, à ses talens ; je suis toujours pénétré des mêmes sentimens : et, si j’enseigne une doctrine différente de la sienne, c’est qu’on ne peut pas commander aux opinions ; c’est que l’homme de lettres, vraiment digne de ce nom, sait distinguer l’ami de son cœur de l’esclave de ses systèmes ; c’est qu’en un mot, chacun doit écrire selon sa conviction, et que l’axiome le plus sacré dans les sciences est amicus plato sed magis amica veritas.