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masse de glace qui contienne de l’eau dans son centre, celle-ci s’écoule, et l’on trouve la cavité tapissée de beaux prismes tétraèdres terminés par des pyramides à quatre pans ; souvent ces prismes sont articulés et croisés. V. M. Sage, analyse chimique, t. 1, p. 77.

M. Macquart a observé que quand la neige tombe à Moscou, et que l’atmosphère n’est pas trop sèche, on la voit chargée de charmantes crystallisations aplaties régulièrement, et aussi minces qu’une feuille de papier, c’est une réunion de fibres qui partent du même centre pour former six principaux rayons qui se divisent eux-mêmes en petits faisseaux extrêmement brillans ; il a vu beaucoup de ces rayons aplatis qui avoient dix lignes de diamètre.

D. En passant de l’état solide à l’état liquide, il se produit du froid par l’absorption d’une portion de chaleur : c’est ce qui est confirmé par les belles expériences de Wilke.

Cette production du froid par la fonte de la glace, est encore prouvée par l’usage où sont les limonadiers de fondre certains sels avec la glace pour déterminer un froid sous 0.

La glace présente en plusieurs endroits de grandes masses qui sont connues sous le nom de glaciers : certaines montagnes en sont constamment couvertes, et les mers du sud en sont surchargées : la glace formée par l’eau salée pro-