Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un gaz nitrogène si pur qu’il n’éprouvoit aucune diminution par le gaz nitreux ; il en pompe toute l’humidité en introduisant plusieurs fois du papier à filtrer dans la jarre qui le contient ; il faut avoir l’attention de retirer cet air de dessus la pâte qui le fournit, sans quoi il se mêleroit avec du gaz hydrogène qui se dégage.

2°. Lorsque par des moyens quelconques, tels que l’oxidation des métaux, la rancidité des huiles, la combustion du phosphore, etc. on s’empare de l’air vital, le résidu est le gaz nitrogène.

Tous ces procédés fournissent des moyens plus ou moins rigoureux, pour déterminer dans quelle proportion se trouvent l’air vital et le gaz nitrogène dans la composition de l’air atmosphérique.

3°. On peut encore se procurer cette mofette, en traitant à l’appareil hydropneumatique par l’acide nitrique la chair musculaire ou la partie fibreuse du sang bien lavée : mais il faut observer que les matières animales soient bien fraîches, car, si elles commencent à être altérées par la fermentation, elles fournissent de l’acide carbonique mêlé avec le gaz nitrogène.

A. Ce gaz est impropre à la respiration et à la combustion.

B. Les plantes vivent dans cet air et y végètent librement.