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CHAPITRE TROISIÈME.

Du gaz nitrogène, gaz azote ou mofette atmosphérique.


On savoit depuis long-temps que l’air qui a servi à la combustion et à la respiration n’est plus propre à ces usages. Cet air ainsi corrompu a été connu sous les noms d’air phlogistiqué, d’air méphitique, de mofette atmosphérique, etc. Je l’appelle gaz nitrogène, d’après les raisons que j’ai développées dans le discours préliminaire.

Mais ce résidu de la combustion ou de la respiration est toujours mêlé avec un peu d’air vital et d’acide carbonique, dont il faut le débarrasser pour avoir ce gaz nitrogène dans son état de pureté.

Pour obtenir le gaz nitrogène très-pur, on connoît plusieurs moyens qu’on peut employer.

1°. Schéele nous a appris qu’en exposant du sulfure d’alkali dans un vase rempli d’air atmosphérique, l’air vital est absorbé, et lorsque l’absorption est complète le gaz nitrogène reste pur.

En exposant un mélange de fer et de soufre pétris ensemble avec de l’eau, sur du mercure dans l’air atmosphérique, M. Kirwan a obtenu