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inspire de la gaieté, contente le malade, et, dans les cas désespérés, c’est assurément un remède précieux que celui qui répand des fleurs sur les bords de notre tombe, et nous prépare de la manière la plus douce à franchir ce pas effrayant.

L’usage absolu de l’air vital dans la respiration, fait qu’on peut en tirer des principes positifs sur la manière de purifier l’air corrompu d’un endroit quelconque : on peut y parvenir par trois moyens ; le premier consiste à corriger l’air vicié par le secours des substances qui peuvent s’emparer des principes délétères ; le second, à déplacer l’air corrompu et à lui substituer de l’air frais, c’est ce que l’on fait par les ventilateurs, l’agitation des portes, etc. ; le troisième, à verser dans l’atmosphère méphitisée une nouvelle quantité d’air vital.

Les procédés employés pour purifier l’air corrompu ne sont pas tous d’un effet assuré : les feux qu’on emploie n’ont d’autre avantage que d’établir des courans et de brûler les miasmes mal-sains ; et les parfums ne font que masquer la mauvaise odeur sans rien changer à la nature de l’air, d’après les expériences de M. Achard.