Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à leur aise. J’ai suivi pendant long-temps les phénomènes que présentent les poissons dans l’acte de la respiration, et me suis assuré qu’ils sont sensibles à l’action de tous les gaz comme les autres animaux. M. de Fourcroy a observé que l’air contenu dans la vésicule de la carpe est du gaz nitrogène (azote).

L’insecte à trachées nous présente des organes plus éloignés des nôtres par la conformation : chez lui la respiration s’opère par des trachées distribuées le long du corps, elles accompagnent tous les vaisseaux, et finissent par se perdre en pores insensibles à la surface de la peau.

Ces insectes me paroissent offrir plusieurs points d’analogie bien frappans avec les végétaux. 1°. Les organes respiratoires sont conformés de la même manière ; ils sont disposés sur tout le corps du végétal et de l’animal. 2°. Les insectes n’exigent pas une grande pureté dans l’air, et les plantes se nourrissent de mofette atmosphérique. 3°. Ils transpirent l’un et l’autre de l’air vital. M. l’Abbé Fontana a trouvé plusieurs insectes dans les eaux stagnantes, qui exposés au soleil donnent de l’air vital : et cette matière verte qui se forme dans les eaux stagnantes, que M. Priestley a placée parmi les conferves, d’après le témoignage de son ami M. Bewly, que M. Sennebier a cru être la conferva cespi-