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courant d’air qui s’établit par le tuyau renouvelle l’air à chaque instant, et en appliquant continuellement à la flamme une nouvelle quantité de gaz oxigène on détermine une chaleur suffisante pour incendier et détruire la fumée.

C’est encore à ces mêmes principes qu’on doit rapporter la grande différence qui existe entre la chaleur produite par une combustion lente et celle qui est produite par une combustion rapide ; dans le dernier cas on produit dans une seconde la même chaleur et la même lumière qui auroient été produites dans un temps très-long.

Les phénomènes de la combustion à l’aide du gaz oxigène tiennent encore aux mêmes loix. Le Professeur Lichtenberger de Gottingue a soudé une lame de canif avec un ressort de montre par le moyen du gaz oxigène.

MM. Lavoisier et Erhmann ont soumis presque tous les corps connus à l’action d’un feu alimenté par le seul gaz oxigène, et ont obtenu des effets que le miroir ardent n’avoit pas pu opérer.

M. Ingenhousz nous a appris qu’en roulant un fil de fer en spirale, et mettant un corps quelconque embrasé à un des bouts, on pouvoit le fondre en le plongeant dans le gaz oxigène.

M. Forster de Gottingue a vu que la lumière des vers luisans est si belle et si claire dans le gaz oxigène qu’un seul suffit pour lire les annonces