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B. L’élasticité des rayons de lumière est telle que l’angle de réflexion égale l’angle d’incidence.

C. Le fluide de la lumière est pesant, puisque si on reçoit un rayon par un trou pratiqué au volet d’une fenêtre et qu’on lui présente la lame d’un couteau, le rayon se détourne de la ligne droite et s’infléchit vers le corps, ce qui annonce qu’il obéit à la loi d’attraction, et suffit pour le faire classer parmi les autres corps de la nature.

D. Le grand Newton est parvenu à décomposer la lumière solaire en sept rayons primitifs qui se présentent dans l’ordre suivant : le rouge, l’orangé, le jaune, le vert, le bleu, le pourpre, le violet. Les teintures ne nous présentent que trois couleurs primitives, qui sont le rouge, le bleu et le jaune ; la combinaison et les proportions de ces trois principes forment toutes les nuances de couleur dont les arts se sont enrichis. Des Physiciens ont soutenu que parmi les sept rayons solaires il n’y avoit que trois couleurs primitives. Voyez les recherches de M. Marat.

On peut considérer tous les corps de la nature comme des prismes qui décomposent ou plutôt divisent la lumière : les uns renvoient les rayons sans y produire aucun changement, c’est ce qui forme le blanc ; d’autres les absorbent tous, ce qui fait le noir absolu : l’affinité plus ou moins marquée de tel ou tel rayon avec tel ou tel