Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/180

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blables qu’on se procure des boissons fraîches dans les longues caravanes. On peut voir des détails intéressans à ce sujet dans les écrits de Chardin, tome III de ses voyages, édit. 1723 ; de Tavernier, tome premier de ses voyages, édit. 1738 ; de Paul Lucas, tome II de ses voyages, édit. 1724 ; du P. Kircher mundus subterr., lib. VI, sect. II, cap. II.

Nous pouvons conclure des expériences de M. Richmann faites en 1747, et consignées dans le tome premier Académie impériale de Pétersbourg, 1°. qu’un thermomètre qu’on retire de l’eau et qu’on expose à l’air descend toujours, lors même que sa température est égale ou supérieure à celle de l’eau ; 2°. qu’il remonte ensuite jusqu’à ce qu’il soit parvenu au degré de la température de l’atmosphère ; 3°. que le temps qu’il emploie à descendre est moins long que celui qu’il met à remonter ; 4°. que, lorsque le thermomètre retiré de l’eau est parvenu au degré de la température ordinaire, la boule est sèche, et qu’elle est humide tant qu’elle est au-dessous de ce degré.

À ces conséquences nous ajouterons celles que le célèbre Cullen a déduites de plusieurs expériences très-curieuses, 1°. un thermomètre suspendu dans la machine pneumatique descend de deux à trois degrés à mesure qu’on pompe l’air et remonte ensuite à la température du vide ;