Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

corps qu’on compare à égalité de masse : ainsi, si l’on veut avoir la chaleur spécifique d’un corps solide, on élèvera sa température d’un nombre quelconque de degrés, on le placera promptement dans la sphère intérieure et on l’y laissera jusqu’à ce que sa température soit réduite 0, on recueillira l’eau, et cette quantité divisée par le produit de la masse du corps et du nombre de degrés dont sa température primitive étoit au-dessus de 0 sera proportionnelle à sa chaleur spécifique.

Quant aux fluides, on les enfermera dans des vases dont on aura déterminé la chaleur, et l’opération sera la même que pour les solides, à cela près qu’il faudra soustraire de la quantité d’eau fondue la quantité que la chaleur du vase a fait fondre.

Si on veut connoître la chaleur qui se dégage dans la combinaison de plusieurs substances, on les réduit toutes, ainsi que les vases qui doivent les renfermer, à 0 ; on met le mélange dans la sphère intérieure, et la quantité d’eau recueillie est la mesure de la chaleur qui a été dégagée.

Pour déterminer la chaleur de la combustion et de la respiration, comme le renouvellement de l’air est indispensable dans ces deux opérations, il est nécessaire d’établir une communication entre l’intérieur de la sphère et l’atmosphère qui l’environne ; et pour que l’introduction