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bizarres, et a attribué à la nature un plan ou un dessein primitif qu’elle varie et modifie de mille manières selon les circonstances qui influent sur son travail. Cette marche vraiment grande et philosophique a jeté le plus grand intérêt sur cette partie de la minéralogie ; et, en convenant que M. de Lisle a peut-être poussé trop loin ces rapprochemens, nous ne pouvons pas disconvenir qu’il ne mérite une place distinguée parmi les auteurs qui ont contribué aux progrès de la science : on peut lire avec avantage la crystallographie de ce célèbre naturaliste.

M. l’Abbé Hauy a ensuite appliqué le calcul aux observations : il a prétendu prouver qu’il y avoir un noyau ou forme primitive à chaque crystal, et a fait connoître les loix de décroissement auxquelles sont assujetties les lames composantes des crystaux considérés dans le passage de la forme primitive aux formes secondaires : on peut voir le développement de ces beaux principes et leur application aux crystaux les plus connus dans sa théorie sur la structure des cristaux, etc., et dans plusieurs de ses mémoires imprimés dans les volumes de l’Académie des Sciences.

Les travaux réunis de ces cél. naturalistes ont porté la crystallographie à un degré de perfection dont elle ne paroissoit pas susceptible : mais