Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

reçu son nom de ses usages : on s’en sert pour réduire en vapeurs, par le secours du feu, toute substance liquide, et séparer, par ce moyen, des principes plus fixes et plus pesans qui étoient mêlés, suspendus, combinés, ou dissous dans le fluide.

Ce fourneau est composé d’un cendrier et d’un foyer : ces deux parties sont séparées par une grille qui supporte le combustible : le cendrier a une porte qui donne passage à l’air ; et c’est par celle du foyer qu’on introduit le combustible.

Le foyer est recouvert par le vase évaporatoire, et on pratique deux ou trois échancrures, canelures ou dépressions, dans l’épaisseur des parois du fourneau, vers son bord supérieur, pour faciliter l’aspiration et la combustion.

On appelle vase évaporatoire, le vaisseau qui contient la substance qu’on évapore.

Ces vases sont de terre, de verre ou de métal : les vases de terre non vernissés sont trop poreux, et les liquides filtrent à travers leur tissu ; ceux de bisquit de porcelaine se laissent aussi pénétrer par les liquides fortement chauffés, et donnent passage aux substances gazeuses : on connoît à ce sujet les belles expériences de M. Darcet, sur la combustion et la destruction du diamant dans les boules de porcelaine ; j’ai confirmé ces résultats, par des expériences en grand sur la