Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’hydrothérapie est un bon moyen. Mais, surtout chez les femmes affaiblies par la dénutrition consécutive à la rétention gastrique, on doit se garder d’une hydrothérapie violente ; il faut proscrire la douche en colonne et même le jet brisé, ainsi que les douches écossaises ; les affusions froides et surtout la douche en pluie très courte (15 à 30 secondes au maximum), suivies de massage, seront très utiles.

Enfin, lorsqu’il existe une vaste poche avec rétention gastrique marquée, accompagnée de douleurs violentes, on permettra l’évacuation de l’estomac par la sonde, suivie d’un lavage. Il ne faut pas abuser de cette méthode, qui peut augmenter la dénutrition. Il vaut mieux au préalable essayer du moyen suivant, que recommande M. Bouveret.

Après ses repas, la malade s’étendra sur le dos, en relevant même un peu le siège à l’aide d’un coussin ; le buste sera au contraire plutôt abaissé. Le contenu stomacal se répartit ainsi sur toute la face postérieure de l’organe. On évitera de la sorte au cul-de-sac sous-pylorique une distension nouvelle par le poids des aliments ingérés qui, d’ailleurs, étalés sur une plus grande surface de muqueuse, et de muqueuse peut-être plus saine que celle de la poche, seront mieux imprégnés des sucs gastriques, mieux chymifiés. Lorsque sera terminée la chymification, trois ou quatre heures après le repas, la patiente devra se coucher sur le côté droit, la tête basse, afin d’amener la bouillie alimentaire à l’orifice pylorique. De cette manière on favorisera l’évacuation stomacale, on évitera la stagnation dans le cul-de-sac, on supprimera les dangers de celui-ci.