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L’estomac est donc nettement bilobé, formé de deux cavités, A et B, qui communiquent par un point très rétréci. La cavité B est sous-diaphragmatique ; la cavité A est abdominale, formée par la distension de la région pylorique pendant à l’intérieur du ventre. Le pylore est abaissé, mais relativement peu ; dans la situation verticale, il correspond à peu près au niveau du canal qui fait communiquer les deux cavités A et B.

Figure 23

Étant donnée cette position du pylore, la cavité A ne peut se vider facilement, elle renferme toujours du liquide, il y a rétention gastrique. De plus, toujours en raison de cette situation du pylore, le liquide doit être maintenu à un niveau constant dans la station verticale et assise et ce niveau passe par le plan du pylore et de l’orifice inférieur du canal C (plus haut que nous ne l’avons représenté à dessein).

Dès lors, voici ce qui se produit. Pendant l’expiration, le diaphragme s’élève, B peut se développer, augmente de capacité. A, au contraire est comprimé par la contraction des muscles abdominaux, ce qu’on voit très bien d’ailleurs en examinant la malade nue, debout et de profil. Cette compression de A nécessairement a pour effet de chasser du gaz et des liquides à travers C jusqu’en B, où les bulles éclatent avec un bruit de glou-glou amphorique, pendant toute la durée de l’expiration.

Pendant l’inspiration, le diaphragme s’abaisse plus ou moins, les muscles abdominaux se relâchent. La circulation du gaz et des liquides a lieu en sens inverse et, en raison de la pesanteur qui ajoute son influence, cette circulation est plus rapide ; les liquides tombent brusquement de B en A avec un bruit plus lourd, moins prolongé, moins amphorique.