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l’exploration ; elle diminue au moins avant de cesser, et d’autre part une certaine quantité du gaz produit passe dans l’intestin ; il advient que l’estomac s’affaisse plus ou moins, ses dimensions se modifient, l’examen est entravé.

Enfin, l’estomac réagit parfois assez vivement sous l’action de CO² ; ses contractions empêchent sa dilatation parfaite, il se dessine très mal sous la paroi.

Nous n’avons jamais obtenu de bons résultats par cette méthode, elle est trop incertaine et doit céder le pas à d’autres. Il est bon cependant de la conserver pour les malades qui ne peuvent supporter la sonde.

Les autres méthodes de l’insufflation de l’estomac sont beaucoup plus précises et utiles ; mais il ne faut y soumettre les patientes qu’après les avoir habituées à la sonde.

2o Runeberg, Oser et Ewald emploient un double ballon adapté à la sonde. Cette méthode diffère si peu de celle de Jaworski, la seule que nous ayons expérimentée, que nous la passons sous silence, pour ne parler que de cette dernière.

3o L’appareil qu’emploie Jaworski et dont nous donnons ici une reproduction (fig.4), est basé sur le déplacement de l’air contenu dans un flacon par l’eau qu’y déverse un autre flacon placé à un niveau plus élevé. Il se compose de deux flacons. L’un, A, d’une contenance de six litres environ, bien gradué, est muni de deux ouvertures ; l’une, à sa partie supérieure, demeure libre ; l’autre, latérale et à sa base, livre passage à un tube de caoutchouc qui va rejoindre le deuxième flacon. Celui-ci, B, de même capacité, gradué, placé