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utilité et doit marcher de pair avec la recherche du clapotage ; nous l’étudierons donc avec quelques détails, d’autant plus que ces règles s’appliqueront aussi à la percussion de l’estomac insufflé. Le malade sera étendu sur le dos, dans un abandon complet de tout le corps, les muscles abdominaux au repos, suivant les règles que nous avons indiquées à propos de la palpation.

Il sera parfois utile de faire mettre le patient successivement en diverses positions, pour obtenir le déplacement des liquides et des gaz de l’estomac.

C’est avec un seul doigt que l’on percute, mettant à profit les préceptes de la percussion générale. La percussion doit être ici surtout superficielle, faite sans trop de force, afin de provoquer seulement la sonorité de l’estomac. Trop énergique, elle perdrait toute précision.

Peut-on assigner au son stomacal un timbre, une tonalité à lui propres ? C’est, dit-on, un son clair, argentin, bien différent de celui que donne le côlon transverse ; d’autres le trouvent sourd, ou tympanique, ou métallique. Pas un n’est dans le vrai absolu : la région stomacale peut avoir l’une après l’autre ces différentes modalités de son ; elles dépendent de son état de plus ou moins grande vacuité ou de réplétion, et aussi de la qualité de son contenu (gaz, liquides, bouillie plus ou moins dense). Il faut attentivement tenir compte de ces caractères multiples si l’on veut arriver à un résultat précis.

Ne l’oublions donc point, le son stomacal est, comme le dit Boas, très changeant : « Pour en déterminer la qualité, ce n’est pas tant l’enveloppe de l’estomac qu’il faut considérer, mais bien plus son contenu. » Il faut