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de gaz et de liquides. D’autres fois le clapotement est sourd, profond ; mais il est rare qu’on ne puisse arriver à le provoquer, s’il existe même une minime quantité de liquide ; souvent on le perçoit alors que la pompe stomacale ne peut rien retirer. C’est donc bien un procédé précis pour déceler la présence d’un liquide dans l’estomac, procédé plus sûr parfois que la sonde elle-même. De plus (c’est le point qui nous intéresse davantage), c’est un moyen assez exact de déterminer approximativement les dimensions et la situation de l’estomac ; M. Bouchard en est convaincu. Pour cela il faut procéder de bas en haut (de haut en bas, d’après M. Bouchard). Fustigeant alors la paroi en montant peu à peu, on arrive au point précis où clapote l’estomac ; après avoir fait cette exploration horizontalement, on la fait verticalement. Une palpation faite légèrement, avec le bout des doigts, peut également avoir ici son utilité. M. Bouchard insiste sur la nécessité de « poursuivre le clapotage jusqu’à ce qu’il disparaisse de haut en bas et de gauche à droite, et d’établir ainsi ses limites par la détermination de deux lignes, tracées sur les confins de la zone où l’on observe le clapotage : l’une de ces lignes étant horizontale, l’autre verticale, parallèle à la ligne médiane, est située à droite de cette ligne. »

Il est bon de se rappeler que le côlon transverse peut clapoter ; si l’on ne peut déterminer à quel organe, estomac ou côlon, appartient le clapotage, on a une dernière ressource : gonfler artificiellement l’estomac ; s’il lui appartient, le clapotage cesse par cette opération, et réciproquement. Laissant ensuite échapper l’air insufflé, on voit reparaître le clapotage.