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LE TRAPPEUR
Au Docteur Georges Cloutier.
Quand le gel d’octobre a dépouillé les érables,
Que le vent refroidi fait écumer les flots,
Hache et fusil aux poings et lourd bissac au dos,
Le trappeur disparaît sous les bois insondables.
Dans la forêt du nord, qui frange l’horizon,
Seul avec ses fardeaux et son vieux chien Fidèle,
Loubier s’en va, dardant devant lui sa prunelle,
Capturer lynx, pékan, castor, martre et vison.
Après un jour de marche, il atteint la cabane
Qu’il construisit au cœur d’un massif ténébreux.
Il y couche étendu sur le sol, mais heureux
De respirer encor la paix de la savane.