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l'aurore


 


La nuit pâle s’enfuit ; l’étoile d’or s’éteint.
Dans les joncs somnolents s’éveillent des bruits vagues.
La mer blanchissante a des frou-frous de satin
Sur les galets polis et clairs comme des bagues.

Dans l’anse tout s’anime, hommes, bateaux et dragues.
Sur la dune, grisé de l’arôme du thym,
Le bouvreuil se querelle avec l’écho mutin.
La mauve et le pétrel rasent le pli des vagues.