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les aspirations
Ils sont indolents, paresseux,
Vêtus comme des saltimbanques ;
Cependant leurs goussets crasseux
Sont gonflés de billets de banques.
On ne peut les habituer
Au travail : le vol les enivre.
Ils sont trop lâches pour tuer,
Mais aussi trop lâches pour vivre.
Ces gueux n’ont d’autre logement
Qu’une cahute vermoulue
Où règne despotiquement
Un hercule à la peau velue.
Le cabanon marche avec eux
Tiré par l’animal en nage.
Ils y vivent sales, visqueux,
À l’étroit comme en une cage.