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les aspirations

Des arbres torturés par les vents furieux,
Il s’écrie, un éclair céleste dans les yeux,
D’une voix à la fois tremblotante et sereine :
— Que votre volonté soit faite et non la mienne ! ―
Puis il clôt sa paupière ; et son fidèle ami,
Sous le linceul glacé le croyant endormi,
Se couche à son côté, posant sur lui sa tête.
Le prêtre dort malgré les cris de la tempête,
Il dort, et rien jamais ne le réveillera ;
Et lorsque le soleil demain se lèvera,
Nul ne viendra verser des pleurs sur son cadavre,
Et le bon vieux chien, pris d’un désespoir qui navre,
Sera sous la forêt le seul qui gémira.
Il dort, et son squelette au printemps marquera,
Sous le bois reverdi, la route meurtrière
Où brusquement, finit sa féconde carrière.
Ses os ajouteront un auguste jalon
À ceux de ce chemin, si pénible et si long,
Qui sillonne en tous sens l’un et l’autre hémisphère,
Et que le Christ devait commencer au Calvaire.