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les aspirations


Et, quand un oisif fait de l’œil
À la sémillante quêteuse,
Au lieu d’en prendre de l’orgueil,
Elle en est chagrine, honteuse.

Au lieu de sourire gaîment,
Quand parfois quelqu’un la taquine,
Elle cache son front charmant
De son châle ou de sa basquine.

Au lieu d’avoir un air joyeux
Lorsque le cuivre à flots lui tombe,
Elle a des larmes dans les yeux,
Elle est morne comme la tombe.
 
Car elle songe qu’au départ,
Le matin, toujours elle laisse
Son enfant aux bras du hasard,
Ce vieux nourricier sans caresse.