Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LES DERNIERS MONTAGNAIS


 
Au bord du lac Saint-Jean, non loin de Roberval,
Dans un lieu si charmant qu’il n’a pas de rival,
Lorsque mai fait briller sa corbeille éclatante,
Quatre cents Montagnais viennent planter leur tente.

Débris d’une tribu puissante encore hier,
Ils viennent, au retour de la chasse d’hiver,
Rêver, dormir, bercés aux mille épithalames
Des roseaux mariant leurs chants à ceux des lames, ―