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les aspirations


En partageant avec les humbles tes trésors,
Tu fais pour ton pays ainsi que pour nos bords
Ce que nul n’a tenté dans notre âge servile,
Car tu viens enseigner aux favoris du sort
Qu’ils ne peuvent garder leurs biens jusqu’à la mort,
Prêcher au nouveau siècle un nouvel évangile.

Car tes dons sans rivaux, distribués partout,
Calmeront, j’en suis sûr, le sourd ferment qui bout
Dans les masses du peuple impatient qui souffre,
Uniront d’un lien aussi fort que loyal
Le modeste travail et le fier capital
Depuis de si longs jours séparés par un gouffre.
 
Aspirant au repos, tu n’attaches ton cœur
Qu’aux choses où l’idée a mis son sceau vainqueur,
Qu’aux choses qui devront éternellement vivre ;
Et, pour faire chérir, comme tu les chéris,
Des immortels auteurs les immortels écrits,
Sur les deux continents tu prodigues le livre.