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à chopin


L’âme de la Pologne en toi devait survivre ;
Aussi dans ta Berceuse au murmure idéal
Il nous semble écouter le souffle boréal
Et le balancement des sapins blancs de givre.

Patriote toujours sublime de fierté,
Tu chantes ton pays, et ta moindre ballade
Évoque les douleurs d’une race malade
Qui marche vers la mort ou vers la liberté.

Tu chantes ta patrie en des accents suaves,
Et, pendant que les sons ruissellent sous tes mains,
La douce mélodie entre ses bras divins
Emporte tous les cœurs vers la terre des Slaves.

La vague de tes chants se déroule à plein bord,
Et tu fais palpiter cette onde mélodique
Comme à travers la brume âpre et mélancolique
Qui flotte sur les eaux de l’Océan du nord.