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les aspirations


Le riche bien souvent éloigne avec aigreur
Le paria du sort courbé par la misère…
Cependant parmi ceux qu’enivre le bonheur,
À qui la fée Urgande a tout donné sur terre,
Il en est dont la main s’ouvre comme le cœur,
Pour verser des secours au pauvre prolétaire.

Vous êtes parmi nous un de ces bienfaiteurs,
Et vos dons sont de ceux qu’enregistre l’Histoire.
Vous brillez au milieu des grands consolateurs
Dont le peuple toujours conserve la mémoire,
Car ce que vous donnez aux malheureux en pleurs
Se transforme pour vous en un rayon de gloire.

Aux ravages du temps votre nom survivra,
Et, parce qu’en voulant combattre la souffrance,
Vous payez de votre or la flamme qui luira
Dans l’âtre près duquel gémissait l’indigence,
Au foyer de son cœur plus d’un vous gardera
Le feu cent fois béni de la reconnaissance.