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les aspirations


Oui, vous aimez toujours avec idolâtrie
Le vieux terroir fécond où dorment vos aïeux,
De votre sang français vous êtes orgueilleux,
Vous êtes orgueilleux de la tâche héroïque
Que vous voit accomplir la grande République,
Et vous vous montrez tous les dignes rejetons
Des courageux Normands et des hardis Bretons
Qui surent, hache au poing et mousquet à l’épaule,
Créer au nouveau monde une nouvelle Gaule.

Le front dans les rayons de l’astre du progrès,
Qui fait étinceler cités, hameaux, guérets,
Donnant à l’étranger les plus nobles exemples,
Partout vous élevez à Jéhovah des temples ;
Vous fondez, attentifs à la voix du devoir,
Des foyers où l’enfance à flots boit le savoir,
Vous étendez sans fin une chaîne typique,
Qui tôt ou tard devra, ceinturant l’Amérique,
Y joindre d’un lien marqué de votre sceau
Tous les groupes latins en un vaste faisceau.