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métier — un jaloux, n’est-ce pas, aux yeux des badauds ! — d’aider M. l’abbé dans son travail de démolition.

On sait le reste.

Tenté, et succombant à la tentation de riposter aux attaques d’une fable que M. Fréchette regrettera toute sa vie, parce qu’elle m’a fourni l’occasion de montrer que je le connaissais à fond, je lui ai porté des coups qui ont, comme dit la Minerve, fait du bruit dans la Parnasse. Une couple d’articles m’ont suffi pour prouver qu’il n’était qu’un grossier plagiaire, qu’un rimeur propre tout au plus à fabriquer des quatrains galants pour les confiseurs.

Et comme, une fois qu’un imposteur est démasqué, le public, par une curiosité bien naturelle, aime à savoir comment il s’y prenait pour opérer, je vais continuer à mettre en saillie les différents genres de plagiats à l’aide desquels M. Fréchette avait réussi à se dresser un piédestal, du haut duquel il s’amusait à cracher sur la tête des passants.

Les preuves que j’ai apportées contre l’auteur des Fleurs boréales, en citant des vers pris tout entiers dans les œuvres des écrivains français et canadiens sont, sans doute, très fortes, tout le monde l’admet.

Cependant, je suis persuadé que celles que je vais donner aujourd’hui sont encore plus concluantes.

Elles sont plus concluantes, parce qu’elles démas-