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INTRODUCTION

venues de toutes parts m’ont persuadé que j’avais atteint mon but en combattant M. Fréchette ; et si quelques rares personnes ont trouvé un peu trop sévères certains passages de mes articles du Courrier, tout le monde, par contre, s’accorde à reconnaître que j’ai surabondamment prouvé, dans l’ensemble, la thèse que je m’étais engagé à soutenir contre l’auteur de La Légende d’un peuple, à savoir, qu’il est un plagiaire aussi grossier qu’audacieux.

J’aurais pu, dans la réédition de mon premier travail, en élaguer quelques reproches considérés même par des amis comme futiles et plus ou moins applicables à tous les écrivains ; mais convaincu, par une longue étude et une confrontation assidue des auteurs français, que tout ce que j’ai dit de l’œuvre de M. Fréchette devait être dit, je n’en ai rien retranché, et j’ai la prétention de croire que l’avenir trouvera mon livre, au moins pour le fond, juste dans tous ses détails.

Au demeurant, mon volume n’eût-il que le mérite d’être un essai de critique sérieuse, que je serais en droit d’en espérer la réussite.

Aussi, je compte qu’il aura assez de succès pour encourager des écrivains mieux doués que moi à continuer l’œuvre que je viens de commencer.

Car il faut, de toute urgence, que les littérateurs consciencieux se donnent la main pour créer et encourager une critique intelligente dans notre pays.

Il n’y a plus à retarder.

Assez longtemps les sociétés d’admiration mutuelle