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LINGUISTE



Se voyant tout à coup dépouillé du manteau d’emprunt dont le fallacieux éclat avait si longtemps ébloui les lunettes des sociétés d’admiration mutuelle de Québec et de Montréal, comprenant que, une fois ses plagiats et ses rabâchages connus, il ne lui resterait rien, absolument rien de sa renommée littéraire, M. Fréchette, dès mes premiers articles sur son œuvre poétique, voulut faire croire à ses compatriotes qu’il savait, au moins, le français, s’il n’avait plus d’autre titre à leur admiration.

Pour prouver ses connaissances lexicologiques, le collaborateur d’Élie Berthet, son gros Larousse tout grand ouvert devant lui, se prit à publier, au milieu de l’été dernier, sous le titre : À travers le dictionnaire et la grammaire, une série d’articles qui dure encore, et sans doute devra durer aussi longtemps qu’il croira que son érudition apparente sauve sa réputation de lettré.