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DE SES PROPRES AILES



Le premier vers de la première poésie que M. Fréchette livra à la publicité, et qui parut dans les Soirées Canadiennes de 1861, contenait une faute de français :

Fée aux ailes de soies

Ces soies-là faisaient déjà pressentir les compagnons de saint Antoine dont j’ai parlé récemment.

Dans la préface de son premier volume s’épanouissait cette fleur :

… et ce pas, tout petit qu’il soit

Ce temps du verbe, dont l’assonance rappelle encore les soies de la fée et celles des intéressants quadrupèdes que Chicago fournit en si grand nombre, prouve que pour M. Fréchette l’indicatif et le subjonctif sont une seule et même bête.

La septième strophe de la première pièce de Mes Loisirs était un véritable défi, à la syntaxe :