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Non, rien n’abaissera l’étendard espagnol,
Qui bien souvent sortit plus brillant d’un naufrage,
Et qui sur le ciel semble au poète un long vol
De dévoûment, de foi, d’audace et de courage !

Et puis, ceux qui comptaient qu’en ravissant Cuba
Ils allaient ajouter — illusion étrange —
Une étoile au drapeau sous qui Lincoln tomba,
Auront souillé ses plis d’une tache de fange.

Cette fange l’aura pour toujours maculé ;
Et, tandis qu’on verra sous la tache profonde
Pâlir les astres d’or dont il est constellé,
Les couleurs de l’Espagne éblouiront le monde.