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Sept cents ans on les vit combattre sans repos
Des Maures triomphants les hordes forcenées ;
Aucun malheur ne put abattre ces héros,
Sereins, altiers et forts comme les Pyrénées !

Pour l’Église ils ont fait des travaux immortels,
Et sur ce même sol que le canon laboure
Souvent ils ont versé leur sang pour les autels,
Leur foi n’étant pas moins grande que leur bravoure !

Fougueux dans les combats, calmes dans les revers,
Nul ne les vit trembler, et César, Charlemagne,
Ces guerriers devant qui frissonnait l’univers,
Durent demander grâce aux soldats de l’Espagne.