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tée par le paquet d’herbes flétries qui lui servent de vêtements, les seins pendants battent lamentablement la poitrine haletante.

Elles sont laides et mal tenues, ces femmes Ndryes et ne rappellent que de fort loin les fluettes et gracieuses Togbos, leurs voisines.

Les maisons ne sont jamais groupées par plus de trente ou quarante. Outre le logement de la famille, les constructions comportent des greniers à mil en vannerie reposant sur tréteaux, et couverts d’une toiture conique, des poulaillers et des cages à chèvres formées d’un entassement d’énormes branches pour mettre les animaux à l’abri des fauves.

Au centre du village, il y a généralement un très grand grenier autour duquel règne une galerie qui sert de lieu de réunion. Sur une aire vaste et propre, autour de laquelle sont disposées plusieurs maisons, entre autres celles du chef, une enceinte circulaire ou semi-circulaire est formée par des pieux élevés, écartés de un à trois pieds les uns des autres.

Faut-il attribuer à une qualité naturelle ou à une coutume religieuse l’extrême propreté des villages ? Toujours est-il qu’ils sont excessivement bien te-